LOT 6 PHOTOS DE LA GUERRE D'INDOCHINE A DIEN BIEN PHU REPRODUCTIONS. Le CEFEO (Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient) a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'Union française, aidé par les forces des États associés d'Indochine[180],[181]. Un peu moins de la moitié de l'opinion publique française[29] est tout d'abord restée « dans l'expectative » concernant cette guerre, menée sans rappel du contingent, contrairement à ce qui se passera en 1956 en Algérie, dans des régions éloignées, et en l'absence de couverture de presse indépendante, selon la synthèse de Jean-Pierre Rioux, se fondant notamment sur les travaux de Charles-Robert Ageron, d'Alain Ruscio et les sondages de l'IFOP de la période[29]. L'Humanité ne consacre d'abord qu'une colonne au Bombardement de Haïphong du 23 novembre 1946, pourtant réel départ de la guerre[116]. Face à L'Obs et au projet de L'Express, Paris Match, alors seul grand hebdo d'actualité anticolonialistes, se remet en cause. Le quart des Français, en septembre 1945, est sans opinion à la question qui leur est pour la première fois posée par l'Institut de sondage IFOP : « Quel sera le sort de l'Indochine ? Quelques communistes étrangers, dont des Français, prêtent main-forte au Việt Minh dans cette entreprise. Les sondages montrent que dès mai 1953 environ 41 % des électeurs MRP sont partisans de négocier et de retirer les troupes. Le 2 juillet 1946, elle présente Hô Chi Minh, venu négocier la conférence de Fontenaibleau, à sa jeune collègue, la résistante Madeleine Riffaud[125], qui se passionne pour la cause indochinoise[126] et reçoit régulièrement jusqu'en 1949 Tran Ngoc Danh, membre de la délégation vietnamienne[126]. La reconquête française commença vers la fin de l'été 1945, saison marquée par une terrible famine dans le nord qui fit un million de morts[réf. Rappelez-vous le Sud. Le 5 février 1955, Pierre Mendès France est renversé. Charles d'Aragon fonde dans la foulée la "Gauche indépendante" en 1951. La « reconquête coloniale » sortit des objectifs politiques. Les militaires se sentent abandonnés, financièrement comme moralement. Corps expéditionnaire fort de plus de 100 000 hommes. L'estimation la plus élevée, mais sans doute la plus fantaisiste, est celle que formule Guy de Bosschère lorsqu'il évoque "le massacre d'un tiers de la population" (1), ce qui équivaudrait à quelque trois millions d'habitants ! L'historien Éric Dussault raconte la guerre d'Indochine (1946-1954) et son contexte. CNRS, "Punir les opposants - PCF et procès politique (1947-1962)" par Vanessa Codaccioni, aux Editions du CNRS, 2013, "J'ai cru au matin", par Pierre Daix, Editions Robert Laffont 1976, « Andrée Viollis et la question coloniale » par Anne Renoult, diplômée d’études approfondies, Couverture de SOS Indochine par la presse coloniale des années 1930, "TOUS LES COMBATS DE MADELEINE RIFFAUD", dans, "Madeleine Riffaud: L'esprit de résistance" par Isabelle Mons, 2019, Répertoire pratique de la presse, Écho de la presse et de la publicité, Paris 1955, Interview du FTP Louis Gendillou, par Vincent Goubet pour son film « Faire quelque chose », "L'opposition M.R.P. L'Union soviétique ne disposait pas encore de l'arme nucléaire, et la Chine restait sous la férule de Tchang Kaï-chek. Sur un total de 46 films réalisés entre 1945 et 2006: seulement 8 sont consacrés directement à la Guerre d'Indochine[167],[168], alors qu'elle ne constitue, pour tous les autres, qu'un arrière plan ou le point de départ d'un scénario qui ensuite s'en éloigne. Cette fluidité permettait à la jeune armée populaire l’initiative du refus ou de l’acceptation des combats, de fixer ici et déplacer là les troupes françaises qui n’occupaient que les villes, les axes routiers, les voies d’eau et la ligne du chemin de fer trans-indochinois. Il ne pouvait être question de reconquérir le Nord par les armes, nous n'en avions pas, et nous n'en aurions jamais les moyens. nécessaire] car exposées à une censure assez imprévisible, en particulier les chansons « Quand un soldat », écrite par Francis Lemarque en février 1952 et immédiatement chantée par Yves Montand [160] et « Le Déserteur » de Boris Vian composé en février 1954 avec l’arrangeur et ancien G.I. L'AFP subit dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche. L'évolution de l'opinion publique est marquée par deux grands tournants. Le 2 septembre 1945, le Japon signe officiellement sa capitulation. Cookie management | Une Association nationale des anciens prisonniers internés déportés d'Indochine (ANAPI) a été créée[178]. La perception en métropole est obscurcie par l'espoir d'une majorité de politiques de négocier avec Hô Chi Minh[31], conservé jusqu'à la fin de l'été 1947[31], malgré la responsabilité personnelle de Thierry d'Argenlieu dans les 6 000 victimes vietnamiennes[32] du Bombardement de Haïphong le 23 novembre 1946[31], motivé par un simple un contrôle douanier et visant à s’emparer de ce port, essentiel dans l’activité économique, comme le montrent les cartes du temps du colonialisme. Sondages et témoignages" par, "Jean Lartéguy: Le dernier centurion" par Hubert le Roux, "De toute façon la France devra s'en aller" par. En dépit de l'héroïsme dont font preuve le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient et l’Armée nationale vietnamienne, la bataille de Diên Biên Phu est perdue en 57 jours. 1,40 EUR. La France officielle face à l'anticolonialisme en Belgique francophone (1946-1950)" par Catherine Lanneau dans la revue, "Les écrivains d'Indochine - 2 - Les journalistes" Le 9 août 2016. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l'Indochine constitue l'un des joyaux de l'Empire français.Composée du Laos, du Cambodge et du Viêtnam (lui-même subdivisé en 3 provinces : le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine), la péninsule indochinoise permet à la France de s'assurer un ancrage stratégique en Asie. La presse communiste s'aprovisionne alors auprès de l'Union française de l'information qui sert 20 quotidiens et 91 hebdomadaires, mais dont la crédibilité vient d'être affaiblie par le soutien public du PCF aux purges staliniennes de la fin 1949, via la censure d'une déclaration du bulgare Traïcho Kostov soulignant que ses aveux ont été extorqués[128] ou même de la couverture d'un match décisif pour la qualification française pour la Coupe du Monde de football 1950 au Brésil, au motif que l'adversaire est la Yougoslavie du Maréchal Tito. Mais c'est le début de la guerre qui sera le plus meurtrier: 27.000 soldats français sont tués le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de toute l'histoire de l'armée française. Mais le 22 mars 1947, le jeune résistant René L'Hermitte[117], envoyé à Saïgon par L'Humanité, cite un officier dénonçant des tortures contre des prisonniers Viet-minh[59]. Avec Max Olivier-Lacamp, passé au Figaro, il forme un duo que les conseillers militaires accueillent « comme des plénipotentiaires importants » et dont ils saluent les écrits[49]. Voir plus d'idées sur le thème indochine, guerre, armée française. Comme les ouvriers de la Commune en 1871, comme les bolcheviks à Léningrad. »[61]. En 1952, deux ans avant la fin, seuls les électeurs RPF sont majoritairement (52 %) pour continuer l'effort de guerre mais en mai 1953[61], il n'y a plus un seul électorat favorable à la guerre: c'est le cas de seulement 18 % des électeurs SFIO, 28 % des RGR, 30 % des MRP, 29 % des « modérés » et 46 % des RPF. Les derniers soldats français quittèrent Saïgon vers le 10 janvier 1957. Le 19 décembre 1946 marque le début de la guerre d'Indochine : après le bombardement du port de Haïphong le 23 novembre 1946 par l'artillerie de l'Armée de terre française, le Việt Minh , dirigé par Hô Chi Minh, décide de lancer une offensive ayant pour but la libération de la ville de Hanoï. L'indifférence d'une partie de l'opinion en France est renforcée par les difficultés à se faire un opinion, sur fond de pressions sur la presse émanant des deux camps, qui ne génèrent pas la confiance du public. 1973 - Rétrospective de la guerre d'Indochine : 2ème partie La France prend pied en Indochine en 1858, et crée en 1887 l'Union indochinoise, qui regroupe la Cochinchine, le Cambodge, le Tonkin, l'Annam et le Laos. Et début 1950, la question de l'Indochine l'amène à traiter de « néofasciste » Henri Frenay[95]. Une seconde phase, qui s'étend de 1949 jusqu'à la fin des combats, en 1954 : tout en bénéficiant de l'aide matérielle et logistique des Américains, les Français menèrent lors de cette période une guerre de plus en plus directe et frontale contre leurs ennemis, qui bénéficièrent quant à eux du soutien des Chinois leur permettant de mettre sur pied une véritable armée conventionnelle et formée. nécessaire] de la convention signée le 6 mars 1946, à sa demande, par Jean Sainteny avec Hô Chi Minh, en plein accord avec le général Leclerc (accords Hô-Sainteny). L'Humanité publie presque chaque jour un article sur l'Indochine de Pierre Durand[59]. Radvanyi, Janos (1980). Dès la fin de 1946, le directeur du cabinet de d'Argenlieu tente d'étendre son influence à la presse écrite: il convoque René Dussart, correspondant de Paris-Presse après une dépêche du 20 décembre décrivant des bavures « commises par des militaires français sur la personne d'Annamites du Viêt-minh » qui avait entraîné un éditorial au vitriol de Franc-Tireur, mentionnant la lettre d'un soldat français comparant les faits au Massacre d'Oradour-sur-Glane. Le général de Lattre de Tassigny est envoyé en Indochine pour redresser la situation mais doit immédiatement faire face à des offensives Việt Minh. À Fontainebleau doit être trouvée une solution garantissant à la France au moins le maintien de ses intérêts économiques et culturels… étant entendu que Hô Chi Minh persistera à vouloir se débarrasser de nous… Pour cela, tendez la corde, tirez dessus… mais surtout qu'elle ne casse jamais !… Il nous faut la paix[21] ! À noter que la fin de cette guerre coïncide sensiblement avec le début de la guerre d'Algérie, qui durera huit ans elle aussi. Les civils français et les « Indochinois » sympathisants furent enfermés dans des camps de détention dirigés par la Kenpeitai (police ou gendarmerie militaire japonaise), torturés pour nombre d'entre eux, affamés et abandonnés. Pour lui comme pour le directeur Hubert Beuve-Méry, l'Indochine ne peut être conservée dans l'Empire colonial[85], mais Le Monde cultive tout d'abord une forme de pluralisme, publiant aussi un éditorial de Rémy Roure, journaliste chevronné issu du MRP, allant dans le sens inverse[85]. Présentation du livre consacré à l'affaire par Hugues Tertrais, agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine, est maître de conférences à l’université de Paris I - Panthéon-Sorbonne. La semaine suivante, il « insiste sur le caractère irrésistible et irréversible d’un processus » dont les socialistes anglais et français, alors au pouvoir, doivent selon lui faciliter le déroulement, de manière pacifique[47], et son influence déteint sur les socialistes français, ce qui inquiète l’Ambassadeur de France à Bruxelles, Raymond Brugère[47], ce dernier affirmant même que Victor Larock, le directeur du quotidien, lui aurait donné des instructions ne plus laisser passer d’informations[47]. Au quotidien Le Monde, Jacques Guérif, embauché en octobre 1945 comme spécialiste des questions coloniales, signe dès l'été 1946 des articles « prônant l'autonomie de l'Indochine et montrent l'impossibilité de la reconquête » rêvée par l'Amiral d'Argenlieu [85]. En octobre 1950, le Việt Minh lance l'offensive dans le Nord-Est du Vietnam ; c'est la terrible défaite française de la route coloniale no 4 (RC 4) dans les calcaires de Dong Khé, où l'armée française perd 7 000 hommes, tués, disparus et prisonniers, et une énorme quantité de matériel. Les accords de Genève, signés en juillet 1954, consacrèrent le départ des Français du Nord du Vietnam (Tonkin) et la division du Viêt Nam en deux, la limite étant le 17e parallèle : d'une part la République démocratique du Viêt Nam au nord, communiste, d'autre part le Centre et le Sud sous administration française, avec des élections prévues en 1956 pour réunifier toute l'ancienne colonie, alors séparée en deux. Parmi les autres revendications qui motivent par la suite cette grève, étendue à la plupart des ports français, se mèlent des exigences salariales comme le slogan "nos trois mille francs"[157] et des mots d'ordre à la fois pacifistes et anti-impérialistes[157]. Le nombre des civils français d'Algérie victimes du terrorisme est connu, lui aussi, avec précision : 2 788 tués, 7 541 blessés et 875 disparus. Dès le 18 avril 1947, Gilles Martinet, rédacteur en chef depuis août 1944, est écarté par le directeur général Maurice Nègre [74],[75] à la demande de l'amiral Georges Thierry d'Argenlieu, depuis septembre 1945 commandant en chef pour l'Indochine, et malgré le soutien de ses collègues journalistes[74],[75], après avoir refusé de censurer les déclarations et communiqués du Viêt-Minh[74]. « Le nombre des militaires disparus est en effet une énigme non encore résolue de nos jours : 917 disparus à la date du 30 juin 1962. Le général Gras conclut au sujet de Diên Biên Phu : « il n'y a pas de places fortes imprenables lorsqu'on renonce à les secourir. En mai 1953, Henri Navarre devient le septième commandant en chef en Indochine, censé « reconquérir l’initiative », salué par un article-fleuve du général Georges Catroux dans Le Figaro 21 juillet 1953[59]. Dès lors, la France fait en Indochine une guerre avec les dollars américains et les soldats des troupes françaises et coloniales. Grâce à leurs souscriptions financières et à l'argent de la mère de Roger Stéphane[99], le premier numéro, le 13 avril 1950, est tiré à 20 000 exemplaires, avec des articles de Gilles Martinet, Claude Bourdet , Hector de Galard, et la collaboration de Jean-Paul Sartre. Plus généralement, tous les ouvrages autobiographiques des anciens du corps expéditionnaire ont déploré d'être abandonnés par un peuple imperméable à l'engagement en Asie. En l'absence de consensus dans la classe politique, et même entre partis au pouvoir, des militaires improvisent et imposent très vite un agenda médiatique calqué sur leurs propres priodités, d'abord l'amiral d'Argenlieu, fermement opposé à l'Indépendance et au Vietminh puis de Lattre. Paris-Presse est ainsi passé de 600 000 exemplaires en 1948[69] à 300.000 en 1951[69], causant la moitié de la chute des tirages de la presse quotidienne nationale en 1949 et 1950[71] . 1945-1954" par Hugues Tertrais, aux IGDPE Editions publications, en 2002. Indochine", réédité fin 1949 sans la préface d'André Malraux[122],[123],[124]. Les accords de Genève mettent fin à l'Indochine française (le royaume du Cambodge ayant déjà proclamé son indépendance en novembre 1953) et laissent le Viêt Nam divisé en deux États. Le 1er février 1954, ils représentaient 43,5 % des 127 785 hommes des Forces terrestres (autochtones non compris)[182],[183]. Tous deux ont inspiré à Hergé en 1962 les personnages de Walter Rizotto et Jean-Loup de la Batellerie, envoyés de Paris-Flash à Moulinsart, après un reportage photo à Milan sur Maria Callas[107],[111]. Le projet initial de « reconquête coloniale » s'est épuisé dans un interminable enlisement, a entraîné une grande lassitude dans l'armée française d'Indochine et dans le gouvernement français, ainsi qu'une opposition croissante de l'opinion publique française à une guerre dont les enjeux étaient de moins en moins clairs, dès lors que le Viêt Nam, le Laos et le Cambodge étaient, au moins en théorie, devenus indépendants. Selon Alain Ruscio, seuls quelques dizaines de milliers de Français ont milité pour l'Indochine française, dont 7 à 8 000 via l'Association des anciens du CEFEO. Le gouvernement américain interdit à ses troupes basées en Chine d'intervenir. Malgré l'intervention indirecte américaine, la France, dont les forces militaires étaient exténuées par la résistance adverse et plusieurs années de combats de plus en plus impopulaires en métropole, dut renoncer après la lourde défaite de Diên Biên Phu de mai 1954. En attendant que le général Dwight Eisenhower, du Parti républicain, devienne président des États-Unis en janvier 1953 et devienne le premier à avancer la « théorie des dominos » pour la défense de l'Indochine contre le communisme, dès septembre 1950, les États-Unis avaient créé le Military Assistance Advisory Group (en) (MAAG) pour regrouper les demandes d'aide française, conseiller en stratégie et entraîner les soldats vietnamiens[24]. "Le Nouvel Observateur, un œil, un leader" dans la, "Françoise Giroud: "L'Express est insubmersible", dans LEXPRESS du 3 juin 1999, "Willy Rizzo, chasseur de stars et pionnier de "Paris Match", par Michel Guerrin dans, " La Guerre d'Indochine de Willy Rizzo. Selon les sources militaires, le nombre de captifs varie, à l'été 1954, entre 22 474 et 21 526. En tout, entre 1951 et 1954, les États-Unis déboursent 1,525 milliard de dollars[25] (15 milliards actuels). Son second film, Les Tripes au soleil, sorti en 1959, a attendu pendant deux ans une levée d'interdiction[169]. La guerre d’Indochine fut le conflit au cours duquel la Légion étrangère a connu ses plus grosses pertes (plus de 10 000 hommes), devant la Première Guerre mondiale, souligne Pierre Thoumelin. Les immenses camps américains du Sud de la Chine deviennent des centres de détention, d'armement et d'entrainement des troupes du Việt Minh qui multiplie ainsi les divisions armées, alors que les gouvernements français envoient des renforts au compte-goutte. Jean Daniel et d'autres de L'Express négocient leur fusion avec France-Observateur[106], qui le 12 novembre 1964 se rebaptise Nouvel Observateur, pour un tirage revenu à 50 000 exemplaires[106], sauvé par le financier, Claude Perdriel[106]. En 1953-1954, ce financement monta à 785 M$ soit 41 % de l'effort de guerre. D'autres journaux sont au contraire accusés d'avoir fait fuiter des informations: c'est l'inculpation de Roger Stéphane, de L'Observateur et la saisie de L'Express du 29 mai [60]. Quelques semaines après le PCF quitte le gouvernement. Le second a lieu en 1953-1954. Longue par sa durée, du 2 novembre 1949 au 18 avril 1950, c'est un des conflit sociaux les plus importants de la Guerre froide et l'un des plus durs de l'histoire de la corporation des dockers[157] en France, avant de faire tâche d'huile dans d'autres secteurs connexes, comme les chemins de fer où les ouvriers des conserveries en Bretagne. Il envoya dès le début de 1945 trois émissaires (Pierre Messmer, Jean Sainteny et Paul Mus) en Indochine, encore sous le contrôle de l'administration pétainiste. Des dépêches de Pierre Guillain, un des rares Occidentaux à avoir passé la Seconde Guerre mondiale à Tokyo, au service de l'AFP, ensuite auteur de plusieurs scoops annonçant les difficultés françaises [74], ne sont diffusées qu'aux clients étrangers [74] et il part couvrir la décolonisation de l'Inde, où il se fait embaucher par Le Monde[74]. Plus arrangeant, son comparse Philippe de Baleine écrit maladroitement, fin 1952, que Mgr Le Huu Tu, ex-conseiller de Ho Chi-Minh [109] en froid avec lui, est le « meilleur allié des Français »[34],[110], alors qu'il a en réalité souvent caché des concentrations de troupes viêt-minh dans son évéché[34] et que « jamais ses relations avec les chefs militaires français ne furent aisées »[109]. Le Việt Minh, mouvement nationaliste fondé par le parti communiste indochinois, en profite pour prendre le contrôle d'une grande partie du territoire vietnamien à la faveur de la révolution d'Août qui aboutit à la proclamation par Hô Chi Minh, chef du parti, de l’indépendance de la République démocratique du Viêt Nam le 2 septembre 1945. Il est ensuite élu au comité d’entreprise de l'AFP[75] puis anime avec Claude Estier la Revue internationale, très critique de la guerre d’Indochine[75]. Dès l'époque des portugais venus de Goa le Vietnam a vécu une influence catholique et le missionnaire français Alexandre de Rhodes a au siècle suivant inventé un alphabet vietnamien à caractères latins[34]. Mal vue par certains généraux[76] puis par le Viet Minh, qui finit par refuser d'accréditer un correspondant[76], l'AFP n'a droit qu'à quelques communiqués, parfois à survoler des champs de guerre[76]. La France « sacrifie sans compter ses hommes et ses milliards » pour une « cause qui n'est pas la sienne » et « dès le danger communiste passé, il faudra, de toute façon, que la France s'en aille », écrit ainsi le 22 octobre 1953 André Guérin, rédacteur en chef de L'Aurore, pourtant journal le plus favorable à la guerre[63]. ou Offre directe. © 2016-2020 Filae | En baisse ensuite, il retombe à 355 000 exemplaires en 1960 et 289 000 en 1976. Depuis 1951, il fréquente son futur beau-frère Pierre Mendès France, après avoir applaudi son discours de deux heures sur l'indépendance future de l'Indochine[105]. La Seconde Guerre mondiale fut le conflit le plus meurtrier de l'Histoire avec plus de 60 millions de morts soit 2,5 % de la population mondiale. La Presse quotidienne régionale, qui a réclamé ce statut, en profite au cours des dix ans qui suivent, gagnant un millions d'exemplaires quand celui de la Presse quotidienne nationale stagne[83],[84]. cinquante ans de passions françaises, 1954-2004", par Alain Ruscio, Serge Tignères Editions Les Indes savantes, 2005, Selon la thèse consacrée au sujet par Delphine Robic-Diaz: "La Guerre d’Indochine dans le cinéma français. En 1952, l’armée populaire vietnamienne lance des attaques contre les fortins de la « Ligne De Lattre » derrière laquelle se sont retranchées les troupes françaises. Le premier a lieu dans les derniers jours de 1949[61], quand l'armée chinoise parvient à la frontière sino- vietnamienne, amenant les Américains à débarquer des armes à Saïgon en mars 1950. Rares aussi sont les films de fiction, à part ceux de Pierre Schoendoerffer et les deux tournés sur place avant la visite en 1993 de François Mitterrand: L'Amant de Jean-Jacques Annaud et Indochine de Régis Wargnier[170]. PÉRIODE DE RECHERCHE. À partir de 1948, après discussion, le PCF — par la voix de Maurice Thorez — a officiellement décidé d'encourager ses militants à accepter l'engagement dans l'armée afin de veiller au respect des conventions de Genève, lors des captures de prisonniers ou des ratissages de villages[146]. Hô Chi Minh était désireux de négocier avec la France jusqu’en 1947 et la Guerre posait la question de l’indépendance. En 1946 encore, 63% des Français pensaient que l'Indochine restera française et seulement 12 % le contraire[61]. Hubert Beuve-Méry est le premier à évoquer « Une guerre sale » dans Le Monde du 17 janvier 1948, expression reprise comme "sale guerre" 4 jours après dans L'Humanité. Andrée Viollis y avait pourtant signé 5 articles sur le sujet dès 1945[121] puis préfacé la brochure du PCF La Vérité sur le Viêt-Nam, militant à l'hiver 1947-1948 pour libérer Vietnamiens emprisonnés[121], avant d'être envoyée par Ce soir en Afrique du Sud et à Madagascar[121]. Pour établir les bases de la Fédération indochinoise voulue par la France, il reste à reprendre le contrôle du Laos, de l'Annam (Viêt Nam central) et surtout du Tonkin (Nord du Viêt Nam), où Hô Chi Minh a proclamé à Hanoï le 2 septembre la République démocratique du Viêt Nam. nécessaire] : Les valeurs entre parenthèses indiquent le nombre d'officiers compris dans chacune des rubriques. En février 1954, alors que la tension augmente dans les deux camps et que les vietnamiens semblent monter en puissance, c'est 32 % de « jamais », de 45 % de « épisodiquement » et 23 % de « régulièrement »[61].

Santiago Chili Heure, Aicha Kandicha Story, La Colombe Poignardée Et Le Jet D'eau Recueil, La Bible Cachée, Hôtel De Charme La Rochelle,